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Les derniers jedi ? Des promesses...

Publié le par Shuten Doji

 

Suite du dispensable Réveil de la Force qui n'en était pas vraiment un, Les derniers Jedi, si ça pouvait être l'ultime Star Wars, devait être selon les termes de son réalisateur, Rian Johnson, le plus fou de la franchise. C'est le cas mais pas dans le bon sens du terme... On reprend là où s'était arrêté le 7ème opus, Rey retrouvant Luke Skywalker exilé sur le rocher irlandais de Ahch-to. La première réaction du maître Jedi est de jeter le sabre laser que lui tend la jeune fille. C'est un peu l'esprit de ce film. Il ne casse pas les codes de la saga, il les reprend pour les dézinguer et s'enfoncer un peu plus dans la parodie initiée par l'épisode précédent. C'est un film gaguesque, proche de La folle histoire de l'espace de Mel Brooks, qui culmine avec un fer à repasser en plein milieu du film.

L'épisode commence par un général Hux en train de se faire foutre de sa gueule par un Poe Dameron qui ruine la crédibilité de ce personnage, déjà pas terrible, en quelques secondes. Et tout au long du métrage, Domnhall Gleeson ne fait qu'accentuer le côté zélé, voire hystérique du bonhomme, proche du Ramirez de Papy fait de la résistance. C'est juste un faire-valoir. Quand au second, il devrait éviter de se la péter, car son personnage est toujours aussi inexistant. Il veut juste être calife ou plutôt Léia à la place de Léia. Il n'a rien de noble dans sa conduite et à la fin, il passe simplement pour un crétin des Alpes... On croyait les modèles de Johnson issus du ciné US des années 70 et 80, en fait, le monsieur s'inspire de la culture française, J.-M. Poiré et Goscinny en tête.

Snoke entre également dans la catégorie maltraités. Censé être le grand méchant de la saga, il se fait zigouiller comme une merde, façon Dark Maul, au bout d'une heure et demie. On en saura pas plus sur son vécu. Tout comme Rey, en fait juste une fille de camelots vendue par ses parents à des ferailleurs pour survivre. On ne sait toujours pas ce qui justifie sa maîtrise de la force. Quant à la haine de Kylo ren pour Luke, elle est apparemment basée sur un malentendu, l'un pensant que l'autre est le méchant de l'histoire. Pour ce qui est de la relation entre Rey et Ren, ils échangent à distance grâce à la Force pendant une bonne partie du métrage. Et là encore, une note d'humour malvenue qui voit l'une préciser à l'autre, torse nu, de se rhabiller. Ce ton inapproprié met de la distance par rapport aux protagonistes et ne permet pas de prendre le film au sérieux. Très gênant. Lors de la confrontation dans la salle du trône du Suprême Leader, ils finiront par briser le sabre laser d'Anakin à vouloir trop se disputer l'héritage, si c'en est un, de leur pair. 

Concernant Hamill et Fisher, ils ne croient pas en leurs rôles. On sent qu'il ne font que suivre les directives hasardeuses de Johnson. Lors de leurs retrouvailles, Léia répond à Luke, la trouvant changée, qu'elle a juste une nouvelle coupe. Depuis le VII, Alain Resnais est décidément la référence de cette nouvelle trilogie. Le fait d'avoir réalisé un Yoda en marionnette est louable, après, ce qu'on en fait dans le film... aussi ridicule que la " générale " gravement blessée, volant dans l'espace grâce à la Force, on dirait Endora dans ma sorcière bien-aimée. Finn, lui, continue d'être le bouffon de service même lors d'une scène qui aurait pu être héroïque sur la planète de sel à la fin.

De nouveaux personnages sont introduits comme l'asiatique Rose Tico dont la sœur, Paige, meurt héroïquement au tout début. Elles possèdent chacune une demi-lune qui symbolise leur lien sororel. Peut-être un clin d'œil au petit personnage d'Indiana Jones et le temple maudit. D’ailleurs, elle sert de compère à Finn pendant tout le film. Ensuite, on a la vice-amirale Amilyn Holdo, Laura Dern pas du tout crédible, avec sa tignasse violacée et sa robe signée d'un grand couturier galactique, en relève du général Organa. Aussi, Benicio Del Toro en mercenaire du nom de DJ ou Porky Pig, un rôle en roue libre quoi, qui fait une Lando Calrissian à Finn et Rose. Les rumeurs promettaient un destin plus mémorable au Capitaine Phasma... elle se fait assez facilement battre et on aperçoit juste son œil avant de sombrer dans les flammes, c'est tout. 

Enfin, la musique est juste un recyclage, le père Williams finit par radoter. À noter une redite de la cantina pas glorieuse dans le Dubaï de l'univers avec également des créatures de course ressemblant à Trico du jeu, the Last Guardian, pas original. Johnson saccage le travail déjà pas fameux de J.J. Abrams. La fin très américaine ou Disneyenne, risible au dernier degré avec les enfants à la Dickens mais bon je ne vous en dis pas plus, vous jugerez par vous-même. Ce film est un gros foutage de gueule. Des personnages pas intéressants depuis le début et qui ne le sont pas plus dans cette soi-disant œuvre. On a l'impression que Rian Johnson n'aime pas le travail d'Abrams et se fait un plaisir de le transformer en boulette à balancer à la poubelle... pour imposer l'esprit du nouveau propriétaire de Lucasfilm. Donc, dans les années à venir on assistera à une flopée de scénarios qui ne mèneront nulle part. Seulement à des produits dérivés de La Guerre des étoiles...

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