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Mazinger Z Infinity

Publié le par Shuten Doji

 

Un long métrage de robots géants de Nagai Go , qui plus est, sort en France avant le Japon, est forcément un événement. En effet, le pays du soleil levant préfère le sortir en début d'année prochaine pour les 50 ans de carrière et, pourrait-on ajouter, de succès du maître. Après des années de disette concernant ce dernier, on est gâté. Que se soit en mangas avec Black Box depuis 2 ans, qui avait également sorti un coffret de différentes adaptations de Nagai en 2013, et maintenant sur grand écran. Ce film d'animation diffère un peu des dernières séries télé ou OAV diffusée au Japon, ces derniers temps.

Car Mazinkaiser était une pseudo-suite en forme de révérence à la Mazinsaga en 2001 et Shin Mazinger, une réinterprétation 2009 du mythe. Dans l'oeuvre qui nous intéresse présentement, c'est la première fois que les personnages nous apparaissent dix ans plus tard, devenus adultes. Ils ont à peine vieillis, vu qu'ils étaient encore ados à l'époque, ils sont à l'orée de la trentaine. Kôji Kabuto est devenu un grand scientifique, une légende depuis qu'il a vaincu les armées de mécha-monstres du Docteur Hell et consorts. Il n'est toujours pas marié à Sayaka Yumi devenue également un personnage important sur l'archipel gouverné par son père, Gennosuke, l'ancien directeur du Centre Photoatomique. De par leurs responsabilités, Ils ont des préoccupations autres que sentimentales, surtout Kôji. Seuls Jun Hono et Tetsuya Tsurugi, anciens pilotes de Venus A et Great Mazinger, ont fini par conclure et attendent un enfant.

D'ailleurs, c'est Tetsuya qui fait l'ouverture du film à bord de son ancien robot pour contrer les force du mal qui tentent de s'emparer de la découverte qu'est Mazinger Infinity. Il fera les frais de sa témérité. Tout au long du métrage il restera prisonnier du nouveau mazinger. Ensuite on fait un bond en arrière de 6 mois pour retrouver Kabuto sur le site de la nouvelle entité Mazin' où dans une lumière dorée, une étrange jeune fille dans le plus simple appareil lui apparaît en la personne de Lisa . La clé de l'Infinity. Un hommage à Hideaki Anno et sa Rei Anami, physiquement et essentiellement parlant.

Dans ce film, il est toujours questions de faire un choix. Du temps des premiers Mazinger, il fallait décider d'être un dieu ou un démon. Là, c'est un peu plus subtil, le Docteur Hell, de retour avec sa clique composée du Baron Ashura et du Comte Blocken, lui, se pose la question si la Terre ou plutôt ses habitants valent la peine de vivre. Conquérir le monde ne l'intéresse pas, Il n'en a rien à foutre de la gloire et la fortune. kôji l'a bien compris, ce n'est pas un intellectuel pour rien, et doit décider de la pérennité de notre monde, inutile de vous préciser son verdict.

Le design du long métrage est une habile mise à jour de l'ancien avec un Mazinger à l'aspect usiné dont on peut voir comment les moindres pièces ont été assemblées. Les tenues des pilotes fleurent bon la nostalgie et donnent un côté humain, frivole à tout ça. Tout cela dans un environnement d'ordinateurs et de véhicules modernes. La présence de Boss et ses deux faire-valoir aux commandes de l'inénarrable Boss Borot apportent de l'humour.  Et Les auteurs du film tiennent en compte l'apport principal qu'a pu être Evangelion dans les année 90 pour le genre mécha surtout pour la fin, également très 2001 ou Interstellar. Le point faible du film est une histoire, somme toute, prévisible, comme dans les séries de l'époque  mais cette oeuvre est juste un hommage après tout.

 

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U
Le film m'a bien plu ! Quelle surprise si longtemps après Mazinger Z (1986 ou quelque chose comme ça je crois).
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